Okactu Vous informer même au bout de notre souffle
Ne manquez pas
La police kényane a fait usage de gaz lacrymogènes et arrêté 11 manifestants lors d’une marche à Nairobi . Ce ,en opposition à un projet de loi sur le budget qui introduit de nombreuses nouvelles taxe.
Ce texte, qui doit être débattu cette semaine au Parlement, prévoit que ces nouvelles taxes . Notamment sur les produits de beauté, les carburants et les cryptomonnaies .
“À bas le projet de loi sur le budget”, ont scandé les centaines de manifestants qui marchaient en direction du Parlement depuis le centre-ville de Nairobi. Ils ont également lancé des slogans tels que “Ils veulent nous affamer”.
“Nous assistons à une injustice. Nous sommes pourchassés, mais nous nous battons pour nos droits”, a déclaré Rodgers Obogi, un chômeur de 23 ans. “Nous manifestons pour exprimer notre frustration, les gens ont besoin d’argent”, a-t-il ajouté.
Le président William Ruto, élu en août 2022, cherche à réduire le déficit d’une économie fortement endettée, hérité de son prédécesseur Uhuru Kenyatta dont il était le vice-président.
En tant que locomotive économique de l’Afrique de l’Est avec une population d’environ 53 millions d’habitants, le Kenya fait face à des défis tels qu’une inflation élevée (+8% sur un an en mai) et une sécheresse historique. La croissance économique s’est limitée à 4,8% en 2022, bien en deçà des 7,6% atteints en 2021.
L’économie kényane est notamment affectée par une dette qui s’élève à 70 milliards de dollars et une forte dépréciation de sa monnaie, le shilling, par rapport au dollar.
Les opposants au président ont accusé ce dernier de renier ses promesses électorales alors qu’il s’était présenté comme le défenseur des défavorisés en s’engageant à améliorer leurs conditions de vie.
Le parti d’opposition Azimio, dirigé par Raila Odinga, a critiqué le projet de loi, affirmant que le gouvernement de William Ruto cherchait à “extorquer des milliards de shillings des poches de certaines des personnes les plus pauvres du pays, tout en s’attendant à ce qu’elles applaudissent”.
