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Sénégal : Macky Sall veut enquêter sur les violences après la condamnation de Ousmane Sonko

Le président sénégalais demande l’ouverture de plusieurs enquêtes après les troubles survenus dans le pays. Ils ont été déclenchés par la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour “corruption de la jeunesse”. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont fait au moins 16 morts.

Le pouvoir sénégalais annonce l’ouverture de plusieurs « enquêtes judiciaires immédiates » après les émeutes survenues dans le pays ces derniers jours. Dans un communiqué publié après une réunion gouvernementale mercredi 7 juin, la présidence du Sénégal annonce que “le président de la République a demandé au gouvernement de préparer un mémorandum complet sur les décès, actes de vandalisme et défiance vis-à-vis de l’État perpétrés à l’occasion de ces manifestations.”

Le communiqué précise que “le président de la République a aussi invité le gouvernement à faire un bilan exhaustif des pertes économiques et des dégâts matériels causés pour avoir une évaluation exacte des préjudices subis”.

16 personnes tuées


Selon les informations du gouvernement, ces enquêtes visent à « faire la lumière sur les responsabilités liées à ces évènements » qui se sont produits entre le 1er et le 3 juin à Dakar et en province dans le sillage de la condamnation de Ousmane Sonko, fervent opposant au président sénégalais Macky Sall.

Impliqué dans une affaire de mœurs, acccusé de viols par une jeune femme, il a été condamné à deux ans de prison ferme pour “corruption de la jeunesse”. La condamnation a suscité des heurts qui ont fait au moins 16 morts et des dégâts considérables. Elle a donné lieu à des manifestations à l’étranger.

Macky Sall veut “protéger la Nation et l’État »
Le président Macky Sall a demandé au gouvernement de prendre les dispositions pour assister « les personnes et entités ayant subi des préjudices » et a réitéré « sa détermination à protéger la Nation et l’État », dans ce pays ouest-africain, îlot de stabilité dans une région troublée, selon le communiqué.

Dans ce contexte, le gouvernement condamne ces « agressions extrêmement graves contre l’État, la République et les institutions » dont « l’objectif était sans aucun doute de semer la terreur et de mettre à l’arrêt notre pays ».

Le pouvoir et l’opposition s’accusent mutuellement
Le Sénégal a connu entre le 1er et le 3 juin ses pires troubles depuis des années après la condamnation à deux ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko dans une affaire de mœurs.

Cette condamnation d’une personnalité populaire dans la jeunesse et les milieux défavorisés le rend en l’état actuel inéligible pour la présidentielle de 2024. De son côté, Ousmane Sonko n’a cessé de crier au complot du pouvoir pour l’écarter de l’élection, ce que le pouvoir réfute.

Le pouvoir et l’opposition se sont rejeté la faute des violences. Le camp présidentiel a invoqué les appels à « l’insurrection » lancés selon lui par M. Sonko pour échapper à la justice. Il a dénoncé les troubles comme une entreprise de déstabilisation de l’État.

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